Sexto

Bruno Lamarque — 31 mars 2020

Ta main dans mes cheveux. Nos lèvres se touchent, nos langues s’entremêlent. Tu me susurres des mots doux à l’oreille. Ton souffle me fait frissonner. Tu défais les boutons de mon chemisier. Je suis en soutien-gorge. Tu n’arrêtes pas de m’embrasser, la bouche, les joues, le cou. Je respire plus fort. Je dois te freiner pour pouvoir ôter ton tee-shirt. Entrer en contact avec ton torse. Farfouiller avec mes doigts dans tes poils. Effleurer tes tétons. Sans arrêter de m’embrasser, tu libères ma poitrine d’un geste habile. Je te caresse. Une main descend vers tes fesses, l’autre remonte sur ta cuisse jusqu’à ton sexe sous mes doigts. Tu te redresses. Tu m’allonges sur le lit et te positionnes à califourchon. Me donner du plaisir avant d’en recevoir. Tes lèvres humides parcourent mon cou, descendent jusqu’à mes seins. Pendant que ta langue s’entortille autour de téton gauche, tu caresses le droit. J’halète. Tu continues ta descente, jusqu’au nombril. En même temps, tu déboutonnes mon pantalon pour me le retirer. Ta bouche se pose sur mon sexe. Le tissu me prive du contact humide mais pas de ton souffle chaud. Tu remontes lentement vers mon nombril, mes seins, mon cou, mes joues. À l’oreille, tu me dis que la frustration augmente le désir et le plaisir. Avant que je puisse répondre, tu m’embrasses. Tu passes sous l’élastique de ma culotte, tu caresses mon clitoris gonflé de plaisir. Je suis trempée d’excitation. Tu disparais entre mes cuisses, ta langue joue avec mon clito, tu prends toute ma chatte dans ta bouche, mélange de cyprine et de salive. Je vais venir, je le sens et toi aussi, tu continues jusqu’à l’orgasme, le premier. La décharge est violente, mon corps se contracte. Mon clitoris est sensible, je retire brusquement ta main. Je te repousse sur le côté. À mon tour de prendre soin de toi. Je suis moins douce que toi. Je t’enlève le jean, le boxer vient avec. Ton sexe en érection est une invitation. Je me penche, le prends délicatement dans ma bouche. Ma main et ma bouche montent et descendent de concert. Pas trop vite. Je veux que tu sentes mes lèvres sur toute ta bite. Ma langue s’enroule autour de ton gland. Tes gémissements m’excitent. Je te veux en moi. Je veux que nos corps fusionnent. Yeux dans les yeux quand tu me pénètres. Tu relèves ma jambe droite pour pouvoir t’enfoncer plus profond. Tu accélères le rythme, tes cuisses claquent contre les miennes, plus vite, plus fort. Nos corps vont s’abandonner complètement. L’orgasme commun. La tension diminue, je suis dans du coton.

Vivement la fin du confinement, qu’on passe du digital au charnel. Tu me manques. Je t’aime.

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À PRÉSENT — recueil collectif ouvert à toutes et à tous. Vous avez envie de participer ? Envoyez vos contributions à : recueilapresent@gmail.com

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